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Dr Rémond

Le miroir, premier appareil de biofeedback.
 
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Naissance du biofeedback. Principes, processus.
   Une discipline scientifique.

Mesurer l'activité psychophysiologique ne date pas d'aujourd'hui !
 
• Vers 1780, découverte de Galvani, médecin et physicien, sur la présence d'électricité dans le corps et invention du galvanomètre.
• En 1888, partant des travaux de Galvani, Féré met en évidence la relation entre la résistance à la surface de la peau et l'état émotionnel.
• En 1903, invention de l'électrocardiographe.
• En 1906, le polygraphe est inventé par James Mc Kenzie, un cardiologue anglais, pour mesurer les activités circulatoire et respiratoire.
• Dès 1911, on étudiait la relation entre les situations émotionnelles et le rythme de la respiration. Dans la même période, des études ont porté sur la relation entre excitation et rythme cardiaque.
• En 1929, premiers enregistrements électroencéphalographiques réalisés par Hans Berger, professeur de psychiatrie et neurophysiologiste.
• En 1948, le détecteur de mensonges utilisait le polygraphe associé à un questionnaire. L'appareil mesurait le pouls, le rythme cardiaque, les modifications de la respiration et la réponse électrodermale.
• En 1958, Jasper invente le « Système international 10-20 » pour un placement normalisé des électrodes EEG.

Naissance du biofeedback
 
Le terme biofeedback est composé de bio et de feedback. Il convient donc tout d'abord de définir le terme feedback (dictionnaire français : feed-back).
• Dans les années 48, la cybernétique fait son apparition, sous l'impulsion de Norbert Wiener l'un des pères de cette discipline, ainsi que le mot feedback. La cybernétique est la science qui étudie la communication et le traitement de l'information appliqués au contrôle comportemental des systèmes biologiques, physiques, chimiques. Elle accorde un rôle primordial à l'information en retour dans les systèmes de contrôles automatiques, information en relation avec des événements extérieurs susceptibles d'agir sur le fonctionnement interne d'un système. Désolé, j'aurais peut-être dû vous épargner ce paragraphe. Si vous souhaitez tout de même en savoir davantage, je vous conseille cet excellent ouvrage : "La cybernétique telle qu'elle est" aux éditions de Moscou.
• Le mot feedback désigne donc une information en retour ou, si vous préférez, un retour d'information. Le rôle de ce feedback est d'apporter une information dans le but de modifier un fonctionnement. Un exemple simple, souvent donné, est celui du thermostat. Le thermostat du système de chauffage de votre habitation déclenche la mise en marche de la chaudière dès que la température est inférieure à un seuil fixé. Mais, dès que la température atteint le niveau maximum fixé, ce même thermostat en informe aussitôt la chaudière qui stoppe alors son fonctionnement. Et c'est justement le principe sur lequel repose le biofeedback.
• Le biofeedback est un feedback dans le domaine du vivant, dans le monde biologique, en l'occurrence l'Homme. Autrement dit, c'est le retour d'une information de l'organisme, du corps, dans un but d'autocontrôle. On peut ainsi définir le biofeedback comme étant une technique grâce à laquelle on utilise des informations relatives à une fonction normalement inconsciente du corps pour en acquérir un contrôle conscient, volontaire, dans le but d'apporter des modifications à cette fonction.
• Les premières expériences sur des animaux ont commencé avec Caton (1875) et Beck (1890). Le biofeedback (chez l'Homme) est né des travaux de Miller et le neurofeedback ou biofeedback EEG (chez l'Homme) des travaux de Kamiya (1965), Green, Brown, Sterman, Lubar et d'autres.
• Le développement du biofeedback a vraiment commencé en 1969 avec la création de la "Biofeedback Society of America". Le terme biofeedback a été adopté et précisé au cours d'une réunion de chercheurs en 1968 aux USA.

Autres appellations du biofeedback (en France) :
 
Rétrocontrôle ou rétroaction biologique ou encore biorétroaction.

Sur quoi repose le biofeedback ? Principes, fondements...
 
On part du principe que les réactions physiologiques peuvent ętre contrôlées volontairement par un entraînement approprié ou que l'on peut percevoir des événements qui sont autonomes, involontaires et acquérir la capacité de les contrôler. Durant une séance de biofeedback, le sujet reçoit des informations en temps réel sur son état et ses réactions psychophysiologiques, il en prend conscience et apprend à les interpréter. Puis, par des exercices il va pouvoir modifier ses réactions psychophysiologiques jusqu'à atteindre l'objectif fixé au départ.

principe
- Votre prochaine séance de biofeedback -

• En 1, un ou des capteurs (électrode, sonde...) sont chargés de récupérer des signaux sur votre corps.
• En 2, les signaux sont traités (encodés) par l'appareil de biofeedback.
• En 3, les signaux sont analysés par un ordinateur afin d'obtenir de multiples informations ainsi que des représentations plus complexes (animations multimédias par exemple).
• En 4, vous recevez ces différentes informations visuelles et/ou auditives et en prenez conscience.
• En 5, à l'aide d'exercices mentaux et/ou musculaires et/ou respiratoires (indiqués par le praticien), vous agissez sur votre corps.
• En 1, le capteur récupère à nouveau les réponses de votre corps aux différents exercices...
• En 2, ces signaux sont convertis et amplifiés...
• En 3, ils sont envoyés vers l'ordinateur et analysés...
• En 4, vous recevez ces nouvelles informations en provenance de votre corps et prenez conscience des modifications obtenues.
• En 5, à l'aide des exercices vous pouvez agir à nouveau...
Ce processus sera répété durant toute la séance.
 
Lire « Dr Rémond - Le miroir, premier appareil de biofeedback » (lien à gauche).

Mécanismes d'action du biofeedback et du neurofeedback : c'est un processus d'apprentissage basé principalement le conditionnement opérant, auquel viennent se greffer le conditionnement classique, quelques autres paradigmes importants d'apprentissage ainsi que des stratégies métacognitives.

Une discipline scientifique
 
Le processus de biofeedback fait intervenir des mesures au moyen d'un appareil couplé à un logiciel. Ce processus permet d'obtenir des réponses identiques dans des situations semblables. Il n'y a donc rien de subjectif dans tout cela. De plus, appareils, logiciels et accessoires (électrodes, capteurs) sont équivalents à ceux utilisés pour les explorations fonctionnelles en médecine, les appareils étant tout de même parfois moins sophistiqués.
Cependant, pour être tout à fait honnête, je voudrais souligner deux points : d'une part, une utilisation du biofeedback par un praticien peu scrupuleux pourrait tout à fait ternir cet aspect scientifique et, d'autre part, il est tout à fait légitime que vous vous posiez des questions sur l'efficacité du biofeedback. En effet, ce n'est pas parce qu'une technologie scientifique renseigne sur l'activité interne des organes que l'on peut, à priori, en modifier leur fonctionnement. Heureusement, les pages de ce site ainsi que la visite des adresses indiquées plus loin vous apporteront une réponse positive...

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© J-L Drouet   -:-   Septembre 2007