Lexique

EDG =
électrodermogramme
 
GSR =
Galvanic Skin Response
(réponse galvanique de l'épiderme) <=> RPG
 
RPG =
rép. psycho-galvanique
 
ECG =
électrocardiogramme
(parfois écrit EKG)
 
HR =
Heart Rate (fréquence cardiaque) <=> FC
 
FC =
fréquence cardiaque
 
HRV =
Heart Rate Variability (variabilité du rythme cardiaque) <=> VFC
 
VFC =
variabilité de la fréquence cardiaque
 
EEG = électroencéphalogramme
 
HEG = hémoencéphalogramme
 
EMG = électromyogramme
 
BVP =
Blood Volume Pulse (pouls du volume sanguin)
 
PPG =
photopléthysmographe
 

 

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Comment se déroule un biofeedback
    • électromyographique (EMG)
    • électrodermographique (EDG)
    • thermographique (TEMP)
    • électroencéphalographique (EEG)
    • électrocardiographique (ECG)
    • respiratoire (RESP)

Notes :
1 - Les informations données sur cette page seront assez complètes, pour une bonne compréhension, sans pour autant entrer dans des détails qui ne seraient utiles que dans le cadre d'une formation professionnelle. De plus, une information trop abondante risquerait de décourager le lecteur.
2 - Ne seront décrits que les biofeedbacks les plus pratiqués.
3 - Par commodité, praticien désignera le médecin, le rééducateur, le psychologue, le relaxologue... et sujet servira à désigner le client ou le patient.

Avant de commencer des séances de biofeedback, il faut bien sûr procéder à l'anamnèse, demander des précisions sur le ou les problèmes à résoudre, expliquer les principes du biofeedback et définir les objectifs à atteindre.
 
La première séance est consacrée à établir la « ligne de base ». Cela consiste à faire l'acquisition de plusieurs informations psychophysiologiques : EMG, EDG et GSR, ECG et HRV, température cutanée périphérique. Très souvent, les données EEG sont elles aussi enregistrées car elles peuvent fournir des informations utiles. Le but est d'avoir une représentation de l'état psychophysiologique global du sujet. Cette acquisition polygraphique de données se fait sans feedback, donc sans retour des informations vers le sujet. En effet, cette ligne de base doit être neutre (ne doit pas être influencée) car elle servira de référence pour les séances suivantes. Ainsi, le praticien note et/ou enregistre ces paramètres qui marqueront les points de départ de l'entraînement et permettront de vérifier l'évolution au fil des séances jusqu'à la comparaison finale en fin de session.

Dans le cadre de séances consacrées à la relaxation :
• Le praticien formé à l'enseignement de la relaxation proposera différents exercices musculaires, respiratoires, mentaux. Il sera aussi amené à vérifier régulièrement l'influence ou les répercussions de certaines situations suggérées... C'est la raison pour laquelle, généralement, les séances de biofeedback portent sur plusieurs enregistrements psychophysiologiques. Un autre intérêt de réaliser des acquisitions polygraphiques est de permettre éventuellement de constater qu'un problème en cache un autre ou encore qu'une action dans une direction engendre un effet contraire ailleurs. Enfin, chaque personne réagissant différemment face au stress par exemple, il est donc indispensable de pratiquer un biofeedback polygraphique afin de déterminer la manière dont le stress se manifeste et les zones affectées...
• Durant les séances, plusieurs signaux sont enregistrés (d'une manière générale) mais un seul feedback est renvoyé au sujet, car il n'est pas souhaitable de demander au sujet (en début de session) de contrôler plusieurs paramètres en même temps. Notez que certains programmes offrent la possibilité de diffuser les informations sur deux écrans. Ceci est intéressant car, dans ce cas, le sujet reçoit le feedback visuel d'une seule activité tandis que le praticien peut visualiser d'autres feedbacks.
• Une petite remarque personnelle. Lorsque le sujet doit s'entraîner seul durant une vingtaine de minutes par exemple, il est préférable que le feedback visuel ne soit pas donné sous la forme d'un graphique (pas particulièrement agréable à regarder, voire rebutant pour certaines personnes) mais plutôt sous la forme d'une animation, même basique. Certains logiciels proposent des animations multimédias parfois d'un graphisme remarquable. En revanche, lorsque le praticien est présent et commente les informations, un simple graphique peut être suffisant.
• Au fil des séances, le niveau de difficulté sera augmenté. Au départ, le réglage de l'appareil est souvent positionné sur un niveau de sensibilité élevé. Par la suite, l'appareil sera réglé de façon à ce que les modifications psychophysiologiques devront être plus importantes pour obtenir un feedback significatif... Mais la situation inverse est possible. Ainsi, un réglage très fin obligera le sujet à contrôler plus finement son corps...
• Selon les cas, le biofeedback sera effectué avec un feedback sonore ou visuel si le muscle se relâche (c'est la relaxation qui est recherchée) ou au contraire avec un feedback s'il se contracte (c'est l'activité musculaire qui est recherchée).
• Le feedback, visuel ou sonore, constitue une sorte de « récompense ».
• De temps en temps, le feedback est masqué au sujet dans le but, par exemple, de vérifier que les exercices ont été assimilés. Ensuite, le sujet est très étonné en découvrant les données enregistrées. Encouragé par les résultats obtenus, il poursuivra son entraînement avec davantage de motivation...
• Il y a deux possibilités de pratiquer le biofeedback : seul ou accompagné. Dans le premier cas, le sujet doit découvrir de lui-même ce qu'il doit faire pour réussir. Ce sont les échecs et les réussites qui lui montrent la bonne manière de procéder. Dans le deuxième cas, le praticien lui indique la marche à suivre. Certes, il est possible de combiner les deux façons de pratiquer mais les résultats seront, en général, plus rapides si le sujet est accompagné. Autant il sera relativement facile à un sujet d'agir seul sur la contraction d'un muscle, en constatant ses efforts par biofeedback, autant il lui sera très difficile (voire impossible) de trouver les moyens d'atteindre la relaxation par lui-même, les processus à mettre en œuvre étant plus complexes...
• Le sujet n'est pas nécessairement dans une position allongée et n'est pas non plus nécessairement dans la pénombre. Cependant, une position confortable est recommandée.

Biofeedback EMG ou biofeedback musculaire : il s'agit donc de recueillir le niveau d'activité d'un muscle.
- Pour la relaxation, on place deux électrodes autocollantes (par exemple sur la partie intérieure de l'avant-bras) ainsi qu'une électrode de référence à un endroit neutre. Un feedback visuel et/ou sonore renseigne sur l'état de détente ou de contraction du muscle. Une autre forme d'acquisition utilise un bandeau muni de trois électrodes, dont une neutre au centre, placé sur le front (biofeedback EMG frontal).
- En kinésithérapie, dans le cadre d'une rééducation périnéale, une sonde est introduite dans le vagin afin de contrôler le fonctionnement des muscles périnéaux. La femme visualise, sur un écran, ses efforts pour les contracter. Attention, il est important d'avoir également un feedback des muscles abdominaux pour une bonne rééducation périnéale.
Dans le cadre d'une rééducation physique suite à un accident par exemple, des électrodes sont placées sur une jambe, le haut du dos, le cou, etc. L'intérêt du biofeedback dans cette situation est de permettre au sujet, ainsi qu'au praticien, de mesurer les plus faibles activités d'un muscle, activités qui seraient souvent très difficiles à percevoir sans l'amplification de l'appareil de biofeedback. Les progrès sont donc plus faciles car encouragés, là encore, par la constatation des efforts en temps réel... Ce ne sont là que quelques exemples.
 
Docteur Brucker (Miami) et sa méthode dans le rétablissement de fonctions motrices chez des personnes paralysées : quelques informations sur cette page spéciale.

Biofeedback EDG : c'est la conductivité de l'épiderme qui est analysée. Vous savez que sous l'effet d'une émotion, d'un stress, les mains deviennent rapidement humides par l'activation des glandes sudoripares dont le nombre est important au niveau des mains. Cette particularité porte le nom de GSR (pour Galvanique Skin Response) ou encore RPG (pour réponse psycho-galvanique). C'est une des composantes de l'EDG. Le biofeedback GSR est le plus facile à mettre en œuvre. D'ailleurs, les appareils destinés au grand public sont de type GSR. Deux capteurs sont placés sur les deux doigts d'une main, parfois sur la paume de la main. L'appareil réagit très vite, surtout à tout ce qui est d'ordre émotif, mais c'est aussi un bon indicateur de l'état de relaxation. Cette réponse importante et instantannée aux émotions, au niveau de l'épiderme, est la raison de l'utilisation du biofeedback GSR en tant que « détecteur de mensonges ». Mais cette utilisation n'est pas d'une grande fiabilité et les résultats doivent être interprétés avec prudence...
> Lire informations supplémentaires au chapitre 6 (en 6.2) sur l'autre site.
Il est important que l'appareil puisse enregistrer deux paramètres : la valeur phasique et la valeur tonique. Sur l'écran de contrôle, la ligne tonique représente le feedback de l'état global de détente ou de nervosité du sujet. La ligne phasique représente le feedback des répercussions sur le corps de chaque émotion, la réponse psycho-galvanique. Cette ligne comporte donc des pics plus ou moins importants, en fonction des réactions du sujet face à des situations stressantes... Ainsi, en biofeedback électrodermographique, nous avons ces deux composantes.
Vous pourrez rencontrer, selon les auteurs, des termes équivalents tels que : EDA (en anglais) pour activité électrodermale, avec ses composantes EDR (réponse électrodermale) et EDL (niveau électrodermal) ou encore SCA (Skin Conductance Activity) avec ses composantes SCR (Skin Conductance Response) et SCL (Skin Conductance Level) ou encore SRA (Skin Resistance Activity) et ses parties spécifiques SRR et SRL.

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© J-L Drouet   -:-   Septembre 2007